Quand l’automne pèse sur le moral : comprendre et apprivoiser la dépression saisonnière
- letapespecialise
- 14 sept.
- 3 min de lecture
L’automne marque souvent un moment de transition : les journées raccourcissent, la luminosité baisse, le rythme de vie change. Pour beaucoup, cette saison évoque le confort des chandails chauds et des couleurs flamboyantes. Mais pour d’autres, elle entraîne une lourdeur difficile à expliquer, parfois accompagnée d’une tristesse persistante.
Ce phénomène, connu sous le nom de dépression saisonnière ou trouble affectif saisonnier (TAS), touche chaque année de nombreuses personnes.
Pourquoi survient-elle?
La principale cause est liée à la diminution de la lumière naturelle. Avec des journées plus courtes et un soleil moins présent, notre organisme produit :
Plus de mélatonine, l’hormone du sommeil, ce qui entraîne fatigue et baisse d’énergie.
Moins de sérotonine, l’hormone du bien-être, favorisant tristesse, irritabilité et perte de motivation.
Un déséquilibre du rythme circadien (horloge biologique), qui perturbe le sommeil et l’humeur.
En bref, ce n’est pas « dans la tête » : il y a de réels changements biologiques et hormonaux qui influencent notre moral.
Est-ce récurrent?
Oui. Pour certaines personnes, la dépression saisonnière revient chaque année à la même période, généralement entre octobre et mars. On remarque qu’elle est plus fréquente dans les pays nordiques, où l’ensoleillement est particulièrement réduit durant l’hiver.
Il est important de noter que son intensité peut varier : une année, les symptômes peuvent être légers, et une autre année plus prononcés, selon le contexte de vie, le niveau de stress et l’état général de santé.
Quels sont les symptômes?
Les plus fréquents incluent :
Fatigue persistante malgré un sommeil suffisant
Perte d’intérêt pour les activités habituelles
Tristesse ou irritabilité
Difficulté de concentration
Augmentation de l’appétit (souvent pour le sucre et les glucides)
Hypersomnie (dormir plus qu’à l’habitude)
Sentiment d’isolement ou de découragement
Comment l’affronter?
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des stratégies efficaces pour mieux vivre cette période :
1. Maximiser l’exposition à la lumière
Sortir à l’extérieur tous les jours, même quand il fait gris.
Placer son bureau ou son espace de vie près d’une fenêtre.
Envisager la luminothérapie (lampe de 10 000 lux) après discussion avec un professionnel.
2. Bouger régulièrement
L’activité physique stimule la production de sérotonine et d’endorphines. Même une marche de 20 minutes par jour peut aider à réguler l’énergie et l’humeur.
3. Garder une routine stable
Se lever et se coucher à des heures régulières aide le cerveau à maintenir un rythme circadien plus équilibré.
4. Miser sur l’alimentation
Favoriser une alimentation variée et équilibrée, riche en fruits, légumes, protéines et grains entiers, contribue à soutenir l’énergie.
5. Cultiver des moments de bien-être
Lecture, musique, méditation, activités créatives ou moments sociaux nourrissent le moral et aident à briser l’isolement.
6. Consulter si nécessaire
Quand les symptômes deviennent trop lourds et nuisent au quotidien, il est important de demander de l’aide. Un suivi professionnel permet de mettre en place des stratégies personnalisées et de retrouver un équilibre plus rapidement.
En résumé
La dépression automnale est un phénomène réel, récurrent et biologique. Elle n’est pas un signe de faiblesse, mais une réaction de notre organisme aux changements de lumière et de saison. Heureusement, avec des stratégies adaptées et parfois un accompagnement professionnel, il est tout à fait possible de retrouver de l’énergie et de la sérénité pendant l’automne et l’hiver.
Si tu penses que tu as un besoin à ce niveau, je te propose un accompagnement personnalisé pour comprendre ces symptômes, mettre en place des outils concrets et retrouver un équilibre au quotidien. Si tu te reconnais dans ce texte, sache que tu n’es pas seul(e). Ensemble, on peut trouver des solutions.






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